Le bain de sang de Peshawar en décembre dernier a conduit le gouvernement à autoriser les enseignants à apporter un fusil de chasse.
Metronews rapporte que mardi dernier, des responsables locaux ont indiqué que des enseignants sont désormais autorisés à apporter un fusil en classe, tout en recevant une instruction sur le maniement des armes à feu. La finalité de la mesure est de renforcer la sécurité dans les établissements scolaires. Le 16 décembre en effet, un commando taliban entre dans une école dirigée par les militaires à Peshawar, et ont fini par tuer 150 personnes, dont 132 écoliers. Les écoles au Pakistan avaient été fermées pendant un mois après la tuerie, les autorités exigeant des institutions scolaires qu’elles renforcent leur dispositif de sécurité.
Dans la foulée de cet évènement, les autorités ont adopté des mesures : suspension du moratoire sur la peine de mort, création de nouveaux tribunaux militaires antiterroristes, chasse aux imams radicaux et, désormais donc, autorisation du port d’armes en classe dans le nord-ouest. "Il n’est pas obligatoire pour les enseignants d’être armés en classe, mais tous les enseignants qui le souhaitent pourront obtenir un permis de port d’armes", a déclaré Atif Khan, ministre de l’Education de la province du Khyber Pakhtunkhwa, région à dominance talibane dont Peshawar est la capitale.
Il est indiqué que cette décision ressort aussi de l’insuffisance du nombre des policiers. Leur faible effectif n’est pas suffisant pour protéger les 35 000 écoles. Les autorités locales ont commencé la semaine dernière l’instruction au maniement des armes à feu au personnel enseignant de la province. Un premier groupe d’enseignants a commencé mardi un entraînement sur le maniement des armes.