En déplacement aux Philippines ce vendredi, le pape François a dénoncé la corruption et les inégalités scandaleuses.
Le pape François a été chaleureusement accueilli jeudi à son arrivée à Manille pour une visite de cinq jours sous haute sécurité aux Philippines, principal pays catholique de l’Asie. Le pape s’est rendu au palais présidentiel de Malacanan pour une cérémonie de Bienvenue dirigée par le président Benigno Aquino.
Au premier jour de sa visite dans l’archipel, le pape François a tenu un discours devant les autorités politiques. Il les appelle notamment à lutter contre la corruption et combattre les inégalités sociales qu’il juge scandaleuses. Selon les dernières enquêtes officielles, près de 25 millions de personnes (environ un quart de la population), vit avec moins de 60 cents américains par jour. En plus de la pauvreté, le pays est également miné par le détournement de richesse.
Sur un ton ferme, le pape François a appelé à ce que toutes formes de chaînes liées à l’injustice et à l’oppression qui "donnent lieu à d’évidentes - et vraiment scandaleuses - inégalités sociales" soient brisées. Tout au long de son discours, il invite les autorités politiques réunies au Palais présidentiel à mettre en place une réforme des structures sociales. Le pape de préciser que cette réforme "requiert avant tout une conversion de l’esprit et du cœur du peuple philippin".
Le souverain pontife a également mis un point d’honneur sur l’engagement des dirigeants politiques à se montrer intègre et honnête, les invitant à être encore plus responsables "envers le bien commun". "Il faut que chacun proclame son refus ferme de toute forme de corruption qui détourne les ressources destinées aux pauvres", a-t-il ajouté. Le pape François a en outre indiqué qu’il est essentiel de respecter la dignité humaine et d’assurer la justice sociale dans le but de réaliser "les objectifs nationaux".
Agé actuellement de 78 ans, le pape François aura un programme chargé durant cette visite officielle de cinq jours. Comme le rapportent plusieurs médias dont Le Figaro, il paraissait pâle et fatigué. Il est le troisième pape à se rendre dans ce pays de 100 millions d’habitants, dont 80% sont catholiques.