Un contre-mouvement ? Les manifestants philippins réclament des excuses de la part de la France.
Le Figaro rapporte qu’environ 1.500 personnes sont descendues dans la rue aujourd’hui dans l’une des principales ville à majorité musulmane des Philippines. Ils manifestaient contre les caricatures du prophète Mahomet publiées par le premier numéro post 7 janvier du journal satirique français Charlie Hebdo. En effet, celui qui est sorti ce mercredi 14 janvier, avait à la Une la caricature du prophète Mahomet portant une pancarte "Je suis Charlie", et par-dessus lequel il y avait un titre "Tout est pardonné".
Des hommes politiques locaux, des étudiants et des femmes au visage voilé se sont retrouvés sur la place principale de Marawi, dans le sud de l’archipel. Certains avaient le poing levé tandis qu’un poster de Charlie Hebdo a été incendié.
"Ce qui s’est produit en France, la tuerie de Charlie Hebdo, est une leçon morale au monde pour qu’il respecte l’ensemble des religions et en particulier l’islam", a déclaré un des initiateurs de la manifestation. "La liberté d’expression ne va pas jusqu’aux insultes contre le plus grand et noble prophète d’Allah", a-t-il lancé.
A l’origine du rassemblement, un groupe se dénommant "Boses ng Masa" ou "La voix des masses". Selon un porte-parole de la police, il y avait environ 1.500 manifestants. Ils brandissaient des banderoles sur lesquelles on pouvait lire "Tu es Charlie" en opposition au "Je suis Charlie" de ceux qui condamnent l’attaque.
"La France doit présenter ses excuses", pouvait-on également apercevoir. "Vous vous moquez de notre prophète, maintenant vous voulez des excuses ?", pouvait-on lire sur une autre banderole.