Séisme politico-policier en Turquie où un complot conduit depuis l’extérieur déclenche l’arrestation de plusieurs policiers.
RTL rapporte que les policiers concernés sont soupçonnés d’avoir espionné illégalement des hauts responsables turcs, jusqu’au président Recep Tayyip Erdogan.
Interpellés dans huit villes du pays, ils sont accusés d’avoir enregistré illégalement les conversations téléphoniques d’hommes d’affaires, politiciens et membres du gouvernement.
Par ailleurs, ils sont aussi suspectés de contrefaçon de documents officiels et de violation de la vie privée. Ce coup de filet est le dernier d’une longue série d’interpellations commencée au mois de juillet, au cours desquelles des dizaines d’autres policiers ont été pris.
Un premier procès s’est tenu vendredi pour juger 13 suspects accusés d’avoir placé des micros dans les bureaux de l’actuel chef d’Etat et Premier ministre.
Ces arrestations sont en rapport avec le scandale des accusations de corruption lancées l’année dernière à l’endroit de Recep Tayyip Erdogan, sa famille et des membres du gouvernement qui se basaient sur des écoutes téléphoniques.
L’homme fort du pays a pointé le prédicateur Fethullah Gulen, résidant aux États-Unis, d’être à l’origine de ce complot visant à le renverser. En réaction, il a multiplié les purges dans la police et la justice, où l’imam Gulen compte de nombreux appuis.
Cette offensive a pris de l’ampleur le mois dernier avec une série d’arrestations dans les médias pro-Gulen, dont le principal journal turc Zaman et la chaîne de télévision Samanyolu, qui ont provoqué les critiques de l’Union européenne (UE).
Comme dans la plupart des précédentes interpellations, un mystérieux compte Twitter dénommé "Fuat Avni" a annoncé une partie de l’opération de police menée lundi.