Il y a une dizaine de jours, les djihadistes étaient à une dizaine de kilomètres de la ville kurde. Ils sont maintenant aux portes de la ville…
Kobané, Aïn el-Arab en arabe, est la ville syrienne à la frontière de la Syrie. Réussir à s’en emparer équivaut à contrôler sans discontinuité la longue bande de territoire à la frontière syro-turque. Si la coalition internationale n’avait pas bombardé les colonnes de l’EI, Kobané serait déjà tombée. "Si la coalition n’avait pas lancé des raids hier, l’EI serait maintenant dans le centre de Kobané", a affirmé un militant, Mustapha Abdi. Depuis la semaine dernière néanmoins les hommes de l’EI sont aux portes de la ville. Ils tirent des obus, depuis la périphérie, qui atteignent le centre de la ville.
Depuis l’assaut de la localité, les habitants ont fui en masse vers la Turquie. Cette dernière, pour prévenir l’entrée des djihadistes sur son territoire a voté (par son Parlement) l’autorisation de l’engagement de son armée en Syrie et Irak. A sa frontière avec la Syrie des divisions de chars ont été disposées afin de sécuriser la frontière.
Les frappes des avions de la coalition contre les positions de l’EI ne font que ralentir l’avancée des djihadistes. Ils ne sont pas totalement efficace, vue que l’EI est maintenant sur le point d’entrer dans Kobané. "L’EI a réussi à prendre hier soir la partie sud de la colline de Machtanour située au sud-est" de Kobané, a indiqué à l’AFP le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane.
Au sol, il n’y a que des miliciens kurdes qui affrontent les assaillants, plus nombreux et mieux armés. Sans changement de stratégie, Kobané risque dans les prochains jours de tomber entre les mains de l’EI, et une large partie de la bande frontalière avec la Turquie contrôlée par l’organisation islamiste.