En proie à de vives tensions interethniques, les violences s’intensifient à Xinjiang, cette région chinoise en majorité musulmane. Les explosions coordonnées dimanche ont fait 40 morts.
Pour rappel, une série d’explosions meurtrières a eu lieu ce dimanche 21 septembre à Xinjiang ayant pour cause des vives tensions interethniques. D’après l’annonce de Tianshan, un média d’Etat sur le récit du journal le Monde ce jour, "quarante "émeutiers" ont été tués dimanche à la suite d’une série d’explosions coordonnées dans la région chinoise en majorité musulmane du Xinjiang, en proie à de vives tensions interethniques." Par ailleurs, six civils, deux policiers et deux auxiliaires de police ont péri dans ces violences survenues dans le comté de Luntai.
Les mêmes sources rapportent que "54 civils, 32 membres de la minorité ouïgoure, turcophone et essentiellement musulmane, et 22 Han, du nom de l’ethnie qui compose l’écrasante majorité de la population chinoise, ont été blessés." L’on connaît également que deux "émeutiers" ont été arrêtés, tandis que Mamat Tursun, le principal suspect, a été abattu.
Tianshan suppose que les 40 "émeutiers" sont morts dans l’explosion ou abattus par la police. Les médias d’Etat chinois avaient déjà déclaré que deux personnes avaient été tuées lors de ces incidents. Pour l’instant, les autorités communistes limitent strictement l’accès au Xinjiang.
Lors ce cette attaque "organisée et d’envergure" dimanche, quatre explosions ont été enregistrées dont deux dans des commissariats de police, un dans un marché et un autre dans un magasin. Ces brutalités ont surviennent à l’avant-veille de la condamnation à la prison à vie d’Ilham Tohti, mardi. Il s’agit d’un universitaire ouïgour accusé de « séparatisme » par un tribunal d’Urumqi, la capitale du Xinjiang, suite à un procès ayant provoqué une levée de boucliers à l’étranger. Ce dernier a contesté l’accusation portée contre lui.