L’exécution en public d’un homme accusé de meurtre a fait réagir l’Amnesty International. L’Egyptien avait été exécuté dans un stade de foot en Libye.
Un groupe de jihadistes a condamné publiquement à mort un égyptien accusé d’avoir tué un Libyen. L’exécution s’est déroulée dans le stade de foot de Derna. Une vidéo choquante a même circulé sur les réseaux sociaux concernant cette mise à mort. D’après Amnesty International, une organisation de Défense des Droits de l’homme, l’acte serait revendiqué par le groupe armé La Choura de la jeunesse islamique de Derna. Celui-ci serait lié à Ansar Asharia, un groupe défini par les Etats-Unis comme « terroriste », comme le rapporte le Figaro.
"Ce meurtre illégal confirme les plus grandes craintes des Libyens ordinaires qui, dans certaines parties du pays se trouvent pris entre les groupes armés impitoyables et un Etat en faillite" a indiqué dans un communiqué Hassiba Hadj Sahraoui, directrice adjointe d’Amnesty pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. Mohammed Ahmed Mohammed, tel est le nom de la victime, est amené dans un véhicule pick-up les yeux bandés. Des hommes armés le forcent à se mettre à genoux. Au cours d’une déclaration sur les méfaits de l’homme, on lui reproche d’avoir tué un libyen Khalid Al-Dirsi. Mohammed l’aurait poignardé et avoué les faits par la suite.
Selon les lois de la Choura, l’homme devrait être exécuté à moins que la famille de la victime lui pardonne. Cette dernière ayant refusé de le faire, un homme identifié comme le frère du libyen mort empoigne une arme à feu et tue Mohammed en lui tirant une balle dans la tête. La foule est nombreuse pour le spectacle dans les tribunes. Un spectateur brandit même la bannière noire et blanche du groupe terroriste Ansar Asharia. L’exécution s’est déroulée au cours du 19 Août d’après Amnesty.