La capitale chinoise de Xinjiang a été frappée jeudi par un attentat des plus meurtriers ayant fait au moins 31 morts et 94 blessés, des violences imputées aux mouvements séparatistes ouïgours.
Des terroristes ont profité jeudi de l’importante affluence du marché en plein air d’Urumqi, capitale de la région musulmane du Xinjiang (ouest) pour perpétrer l’un des pires attentats que la Chine n’ait jamais connue. Se trouvant à bord de deux véhicules tout terrain, ils ont roulé en direction de la foule avant de lui lancer des explosifs.
" Il y a eu plusieurs explosions puissantes. J’ai vu des flammes et d’épaisses fumées noires, les véhicules et les étals étaient la proie du feu, tandis que les vendeurs fuyaient en tous sens, abandonnant leurs marchandises derrière eux ", rapporte un témoin à travers les réseaux sociaux.
Cette violence meurtrière pourrait s’agir d’une vengeance des séparatistes ouïgours dont 39 membres avaient été condamnés hier par la Cour suprême de Xinjiang pour incitation au djihad. Des peines sévères allant jusqu’à 15 ans de prison ferme ont été prononcées à certains d’entre eux, rappelle Le Figaro, précisant que ces mouvements sont déjà soupçonnés d’avoir été l’auteur de 3 attentats à l’arme blanche et aux explosifs depuis mars dernier.
Après les violences de ce matin, le président chinois, Xi Jinping, a promis de " châtier sévèrement les terroristes ". Des observateurs craignent cependant que cette politique repressive de l’Etat vis-à-vis des minorités ethniques ne feront qu’attiser la colère des ouïgours.