Le procureur de la République de Munich a entamé une procédure judiciaire contre le fondateur du réseau social Facebook, Marck Zuckerberg, et Sheryl Sandberg, directrice des opérations de l’entreprise américaine.
La justice allemande a lancé une procédure judiciaire contre Facebook, plus précisément contre le PDG Mark Zuckerberg ainsi que la directrice des opérations Sheryl Sandberg. La plainte vise également deux lobbyistes du groupe : Richard Allan et Eva-Maria Kirschsieper. Le motif d’accusation est l’incitation à la haine raciale. Le procureur de Munich a donné suite à la plainte déposée par un avocat de Würzburg, Chan-Jo Chun. Ce dernier reproche au réseau social de rester passif contre la propagation de propos haineux. Pour rappel, une procédure du même genre avait été lancée par le procureur de Hambourg, mais celle-ci avait échoué en début d’année.
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Depuis plusieurs mois, les autorités allemandes tentent de faire pression sur le réseau social Facebook afin que celui-ci modère un peu mieux les propos racistes, violents, xénophobes ou nazis. "Le ministre de l’Intérieur Thomas de Maizière s’était rendu en août dernier au siège de Facebook à Berlin pour convaincre l’entreprise de coopérer et d’installer un programme de détection des commentaires haineux", comme par le Figaro. Malheureusement, Facebook reste réticent à prendre de telles mesures et invoque la liberté de pensée. Pour l’heure, l’action du réseau social se limite à supprimer tout propos équivoque dans ces domaines quand ces derniers sont notifiés. Beaucoup échappent donc à une sanction effective.
En Allemagne, les propos incitant à la violence et au racisme sont violemment condamnés. En 2014, la police a recensé 1119 cas d’incitation à la haine sur internet et 3084 en 2015.Une vaste opération policière a même été lancée en septembre 2016 contre la "criminalité de la haine". De leur côté, la justice allemande se veut implacable, comme le montre la peine d’un an et demie d’emprisonnement ferme pour un militant d’extrême droite qui appelait sur Facebook au meurtre des réfugiés ou des juifs.
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