Les langues se délient à Neuilly sur Marne en Seine Saint-Denis où la directrice de l’école Paul Valéry et l’une des institutrices ont été suspendues de leurs fonctions.
À l’école Paul-Valéry, à Neuilly-sur-Marne en Seine-Saint-Denis, une vingtaine d’enfants affirment avoir été victimes de maltraitances de la part d’une enseignante. Après avoir mené leur enquête, deux mères de famille ont rapporté que des enfants avaient été frappés, ligotés, enfermés dans un placard en guise de punitions. Certains auraient même reçu des fessées déculottées. La directrice de l’école et une institutrice ont été suspendues de leurs fonctions.
Selon l’enquête menée par les parents, les maltraitances infantiles se produisaient depuis plusieurs années. Myriam raconte par exemple avoir récupéré sa fille en pleurs deux jours avant les vacances de la Toussaint. Selon les récits de sa fillette de 3 ans, l’institutrice l’avait frappé. Le lendemain, Myriam s’empresse d’aller voir la directrice qui nie les violences. C’est en interrogeant les aides-éducatrices qu’elle dit avoir "compris" ce qui se passait. Autre témoignage, celui de Sara, une mère de famille qui a vu son fils changer de comportement entre 2011 et 2013 alors que celui-ci était scolarisé dans le même établissement. "Un jour mon fils a été bâillonné avec du ruban adhésif puis attaché à un appareil de motricité", raconte la maman.
D’autres parents sont venus également témoignés pour soutenir l’enquête des deux mères de famille. Une autre maman se plaint des bleus sur le visage de sa fille de 2 ans. Une autre a même dû consulter des médecins après un décollement des oreilles de son fils. Les médecins ont rendu leur conclusion et sont unanimes : la blessure est dû à "un tirage répété et prononcé de l’oreille". Selon Le Parisien qui avait rapporté les faits, l’éducation nationale s’est refusée à tout commentaire. Le cabinet du directeur académique a indiqué que les deux professeurs étaient suspendus à titre conservatoire sans que leur culpabilité ne soit prouvée pour le moment. La brigade des mineurs recueille encore le témoignage des enfants concernés. Le personnel enseignant de l’école maternelle doit également être interrogé prochainement par les policiers.