Philippe Le Constant, premier secrétaire de la fédération socialiste évoque les Départementales et la stratégie de la gauche à l’approche du scrutin.
Invité politique du dimanche, Philippe Le Constant a répondu aux questions de Yolande Calichiama en direct sur le plateau du Journal Télévisé d’Antenne Réunion.
Il s’est dit confiant à l’approche des Départementales : "Nous avons un bilan, des candidats connus et des nouveaux. Le Parti socialiste sera présent dans 13 cantons. Nous avons privilégié le primo-sortant de gauche et nous avons retiré certains candidats pour éviter une compétition à gauche. Les candidats sortants socialistes n’ont pas de rivaux à gauche. C’est important pour le rassemblement de la gauche."
Au terme du deuxième mandat de Nassimah Dindar à la tête du Conseil général, Philippe Le Constant déclare : "C’est un bilan collectif. Nous avons fait partie de cette majorité. Nous étions 22 élus à gauche sur 49. Nous avons constitué une majorité avec les deux partis de gauche et le groupe de Nassimah Dindar. Nous avions fixé les priorités de notre candidatures : L’insertion, la petite enfance, le chèque santé, le chèque transport. Nous avons respecté nos engagements."
Quant au travail qu’il reste à faire, il liste : "L’emploi, le logement, qui sont des compétences de l’État mais nous devons agir. Il faudra aller plus loin. Ce sont les axes prioritaires de notre campagne que nous allons développer dans les prochains jours."
Le premier secrétaire de la fédération socialiste ajoute : "Il y aura une campagne qui nous permettra de développer les priorités que nous voulons pour La Réunion. Nous nous inscrivons dans l’homogénéité que nous voulons. Nous avons des ambitions pour le Département."
Quant aux nouvelles modalités de vote, le candidat du canton n°8 affirme : "La réforme permet une parité, une plus grande stabilité. Une plus juste répartition des cantons. Toutes ces avancées démocratiques, nous les devons au Parti socialiste."
Interpellé sur une éventuelle libéralisation de la politique gouvernementale, Philippe Le Constant réfute : "Le gouvernement n’est pas libéral. On peut parler de social-démocratie. il s’agit d’adapter le logiciel socialiste au monde. Il faut réformer la France."
Quant à la surrémunération des fonctionnaires, le premier secrétaire de la fédération socialiste nuance : "C’est un sujet délicat. Il ne faut pas désigner les fonctionnaires comme bouc-émissaires. Je suis pour le débat, pour qu’on mette tout sur la table, sans stigmatisation. Il faut se donner le temps car il faut un consensus là-dessus."
Il évoquera aussi les jours fériés adaptés : "Pour ce qui est de l’amendement pour l’adaptation des jours fériés en Outre-Mer, il reste Le consensus existe déjà. Au départ, c’est une demande du groupe interreligieux de La Réunion. Le parti socialiste la soutient depuis longtemps. Le débat n’est pas sur le fond. Il y a un vivre en semble qui peut servir d’exemple pour la France. Il y a un débat de savoir si c’est le moment ou pas."
Au sujet de l’éventualité de soutenir Nassimah Dindar à la présidence du Conseil général, Philippe Le Constant conclut : "Je crois que ce n’a peut pas être une question de personne. Notre objectif est le positionnement politique."