La cellule de crise reste activée en préfecture en raison de la grève du personnel de la Séchilienne-Sidec. Les réquisitions entamées vendredi soir se poursuivent et à l’heure actuelle, une trentaine de salariés ont été réquisitionnés. Grâce à ces réquisitions et à la mobilisation des cadres non grévistes, la production a en partie repris dans les usines du Gol et de Bois Rouge depuis 13h00 aujourd’hui.
Selon le dernier point communiqué par la Préfecture de la Réunion, "une tranche de l’usine du Gol (50 MW) a pu être remise en production et une tranche de l’usine de Bois-Rouge devrait l’être dans la soirée pour une production d’environ 30 MW".
Mais malgré cette amélioration, environ 40 000 foyers pourraient subir des coupures de l’ordre de 2 heures dès ce soir et demain toute la journée surtout dans le sud de l’île.
Concernant le volet santé, "trois personnes hospitalisées à domicile ont dû être prises en charge cette nuit et ont été conduites à l’hôpital. De son côté l’agence régionale de santé (ARS) a recensé une vingtaine d’appels de patients qui ont demandé à être réapprovisionnés en oxygène".
La cellule de crise de la Préfecture souligne que "les coupures d’eau ont été moins nombreuses aujourd’hui mais peuvent de nouveau intervenir. Aucune fermeture d’école n’a été décidée. La fermeture des établissements scolaires est laissée à l’appréciation des maires et des chefs d’établissements. Des réserves de bouteilles d’eau seront constituées dans les écoles et par précaution le préfet invite les familles à fournir aux enfants une bouteille d’eau pour se rendre à l’école demain".
De plus, "les filières agricoles et agro-alimentaires sont prises en compte et des mesures sont mises en place pour limiter l’impact des délestages, notamment sur le traitement du lait collecté auprès des producteurs". Il faut savoir qu’hier, ce sont près de 12 tonnes de yaourts qui ont dû être jetées car ils
n’avaient pas pu être refroidis.
Dès vendredi 25 mars à 22 heures, les deux usines des centrales thermiques du Gol et de Bois Rouge ont totalement cessé de produire de l’électricité en raison d’un mouvement de grève des salariés de la Séchilienne-Sidec. "La production n’a pu reprendre que partiellement grâce aux réquisitions des salariés, sachant qu’une bonne partie des grévistes continue de se soustraire sciemment à la notification en organisant leur absence de leur domicile".
Hier, samedi 26 mars, "jusqu’à 120 000 clients avaient été simultanément privés d’électricité en fin de journée, au moment du pic de consommation". Dans ce contexte,
la cellule de crise reste activée en préfecture.