De violents affrontements ont éclaté lundi soir à Rio où le pape François a inauguré sa visite dans le cadre des JMJ par un entretien avec la présidente brésilienne Dilma Rousseff.
Comme annoncé, une manifestation s’est tenue dans la capitale brésilienne à l’arrivée du pape François, relate Le Monde. Le Souverain Pontife qui venait de s’entretenir avec la présidente Dilma Rousseff au siège du gouvernement, était déjà parti rejoindre son lieu de séjour lorsque des heurts ont éclaté devant le bâtiment, le palais Guanabara.
Les forces de l’ordre ont dû faire usage de gaz lacrymogènes et canons à eau pour disperser la foule qui scandait
"cela ne sert à rien de réprimer, ce gouvernement va chuter". Les manifestants s’insurgeaient notamment contre la vie chère et la corruption, mais aussi
"les dépenses publiques engagées dans les préparatifs des 28è Journées mondiales de la Jeunesse", dont
la messe d’ouverture célébrée par l’archevêque de Rio, Mgr Orani Joao Tempesta, sera donnée ce soir sur la plage de Copacabana.
Le rassemblement d’hier soir s’est soldé par 5 arrestations. Pour le pape, il s’accorde ce mardi une journée de repos après une arrivée assez mouvementée à laquelle le Vatican s’attendait déjà. L’entourage du pape reste cependant confiant sur sa sécurité, sachant que le Brésil est le pays qui compte le plus de catholiques au monde et que « les manifestations n’étaient pas dirigées contre lui ».
Cela dit, les services de sécurité restent très vigilants et ont préféré affréter un hélicoptère pour emmener le pape vers son lieu de rendez-vous avec la présidente locale.
Pour leur part, les activistes au sein du groupe Anonymous comptent bien profiter de l’effervescence qui entoure l’arrivée papale pour faire valoir leurs causes. Ils annoncent d’ores et déjà la tenue d’autres rassemblements à Rio et n’ont pas choisi n’importe quel endroit pour ce faire puisqu’ils prévoient de manifester non loin de la plage de Copacabana où les JMJ se tiendront jeudi et vendredi en présence du pape.