Au moins 13 élèves ont été tués et 18 autres blessés dans une fusillade survenue hier dans une école de Rio de Janeiro. Le tireur s’est suicidé après avoir commis l’irréparable.
Scène de tragédie dans une école primaire de la zone ouest de la ville de Rio de Janeiro hier jeudi 7 avril 2011. Pour une raison inconnue, un jeune homme de 24 ans, brandissant deux armes de poing, a ouvert le feu dans une salle de classe en plein cours. Un policier est intervenu et a réussi à blesser le tireur à la jambe dans un échange de coups de feu, mais ce dernier s’est donné la mort en se tirant une balle dans la tête, d’après des témoignages.
Selon des sources policières, le tueur était un ancien élève de l’école et s’appelait Wellington Menezes de Oliveira. L’homme aurait écrit une lettre avant de passer à l’acte. Une lettre dans laquelle il déclarait vouloir mourir. Fait intriguant : Menezes de Oliveira a donné des instructions pour son enterrement. " Vous devez savoir que les impurs ne pourront pas me toucher sans gants ; seuls les chastes ou ceux qui ont perdu leur chasteté après le mariage mais n’ont pas commis d’adultère pourront me toucher sans gants ", écrit-il dans sa lettre traduite en français et relayée par l’AFP. Avant d’ajouter : " Rien qui soit impur ne pourra toucher mon sang. Ceux qui s’occuperont de mon inhumation devront retirer tous mes vêtements, me laver, me sécher et m’envelopper totalement dévêtu dans un drap blanc qui se trouve dans cet établissement, dans un sac que j’ai laissé dans la première salle du premier étage ".
Pour conclure sa lettre, Wellington Menezes de Oliveira a aussi exprimé son souhait d’être enterré auprès de sa mère adoptive, où il pourrait recevoir " la visite d’un fidèle adepte de Dieu ", pour qu’il " prie devant ma sépulture et qu’il demande pardon à Dieu pour ce que j’ai fait ", note-t-il dans son document.
Dans une allocution télévisée, la présidente du Brésil, Dilma Rousseff, a vivement condamné cette fusillade meurtrière. Les larmes aux yeux, elle s’est déclarée " choquée et consternée ". Mme Rousseff a déploré que " des enfants innocents aient perdu leur vie et leur avenir ".