Baptisé Rio+ 20, le Sommet de l’ONU sur le développement durable s’est ouvert mercredi matin à Rio de Janeiro - Brésil - dans un contexte de vives tensions.
Concilier le développement économique avec le respect de l’environnement. C’est l’enjeu du Sommet Rio+ 20, auquel participent plus de 80 chefs d’Etat du monde entier, sans parvenir à adopter une position commune.
Une feuille de route pour le développement durable, contenue dans un document de 50 pages ne satisfait pas grand monde, selon différents médias qui couvrent l’événement. Certaines résolutions sur la protection des océans ou encore sur l’économie verte divisent les opinions.
Le président français François Hollande, un des rares dirigeants d’une grande puissance à avoir fait le déplacement, a pour sa part proposé « la création d’une agence spécialisée des Nations unies sur l’environnement mais la décision n’a pas été prise à Rio », rapporte RFI.
Lors de l’ouverture du Sommet Rio+ 20, mercredi à 10 heures, Brittany Trilford, une jeune néo-zélandaise de 17 ans choisie pour s’exprimer devant l’assemblée a lancé : « Vous avez 72 heures pour décider de l’avenir de nos enfants, petits-enfants et arrières petits-enfants ».
Prenant à son tour la parole, un représentant des ONG internationales a abondé dans le même sens : « C’est impressionnant de sentir tout ce pouvoir autour de moi capable de changer le monde, et pourtant nous sommes sur le point d’échouer car les gouvernements essayent de protéger leurs petits intérêts », a-t-il martelé, selon 20 Minutes. Et il a continué sur sa lancée : « Vous utilisez la crise économique comme excuse mais vous continuez à subventionner les industries pétrolières ». Avant de conclure : « Les ONG ne soutiennent absolument pas ce texte. »
« C’est honteux d’avoir abouti à un texte aussi faible », « vingt ans de discussions en cinquante pages, et notre avenir est entre des guillemets », déplore un autre groupe de militants présents sur place.
De son côté, la présidente du Brésil, Dilma Rousseff, est restée optimiste en dépit de la tension. Il n’y a « pas de doutes que nous serons à la hauteur du défi du développement durable », estime-t-elle.
Mercredi après-midi, une grande manifestation s’est déroulée dans le centre de Rio, mais sans faire d’écho à la salle de conférences, située à 40 km plus loin.
Sources : RFI, 20 Minutes