De nouvelles sanctions de l’ONU à l’égard de l’Iran, couplées aux initiatives individuelles de différents pays, pourraient forcer Téhéran à revoir sa position en matière d’enrichissement d’uranium, a estimé jeudi le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates.
WASHINGTON (AFP) - De nouvelles sanctions de l’ONU à l’égard de l’Iran, couplées aux initiatives individuelles de différents pays, pourraient forcer Téhéran à revoir sa position en matière d’enrichissement d’uranium, a estimé jeudi le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates.
Les sanctions proposées mettraient en évidence l’isolement de l’Iran et fourniraient dans la foulée une "plateforme juridique" aux pays et organisations pour adopter d’autres mesures de fermeté à l’égard du régime iranien, soupçonné par les Occidentaux de chercher à se doter de l’arme nucléaire sous couvert d’activités civiles.
Alors que de précédentes sanctions de l’ONU n’ont pas réussi à infléchir la position iranienne, "ce que peuvent faire les autres pays de leur côté en se basant sur la nouvelle résolution peut potentiellement faire changer le comportement" de Téhéran, a jugé M. Gates.
Selon lui, les efforts iraniens pour tenter de bloquer le passage d’une nouvelle résolution montrent leur préoccupation grandissante à l’égard d’une autre vague de sanctions.
"Si la résolution n’avait vraiment aucun effet sur l’Iran, je ne vois pas pourquoi les Iraniens ont fait tant d’efforts pour empêcher son adoption", a-t-il commenté.
Le Conseil de sécurité a examiné mardi un nouveau projet de sanctions pénalisant l’Iran pour son programme nucléaire, et qui est soutenu par les cinq membres permanents du Conseil, détenteurs d’un pouvoir de veto.
Le texte du projet de résolution interdit de vendre à l’Iran huit nouvelles catégories d’armes lourdes : chars de combat, véhicules blindés de combat, systèmes d’artillerie de gros calibre, avions de combat, hélicoptères d’attaque, navires de guerre, missiles et systèmes de missile.
L’Iran fait déjà l’objet de trois séries de sanctions internationales pour son refus de suspendre l’enrichissment d’uranium, une des étapes cruciales du cycle de production d’énergie nucléaire, civile comme militaire.