Les ressortissants américains voyageant en Europe, touristes ou pas, sont appelés à se montrer particulièrement vigilants et à prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer leur sécurité. C’est ce qui ressort d’une alerte lancée ce dimanche 3 octobre 2010 par l’administration américaine suite aux menaces terroristes de plus en plus précises ciblant certains pays européens tels que la France, la Grande-Bretagne, l’Allemagne ou encore le Danemark.
Washington parle des risques "potentiels d’attentats terroristes", sans citer nommément ni les villes visées ni la nature de ces projets d’attentats attribués au réseau Al-Qaïda. Les " terroristes " pourraient prendre pour cible le système de transport en commun ou des sites touristiques, selon les services du renseignement américain.
En France, les recommandations de vigilance américaines ont été accueillies sans grande surprise. Elles sont " en ligne " avec celles qui avaient déjà été diffusées à l’égard des Français, note le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero. " La menace terroriste en France demeurant élevée, le niveau d’alerte est maintenu inchangé, au niveau rouge ", assure M. Valero.
Pour sa part, la Grande-Bretagne a pris la menace terroriste très au sérieux. Hier, le British Foreign and Commonwealth Office a relevé son niveau d’alerte pour les Britanniques voyageant en France et en Allemagne. Il est passé de la " normale " à " forte ". Londres qualifie la menace de " grave et réelle ".
"Nous faisons face à une menace terroriste grave et réelle. Notre niveau d’alerte reste ’grave’, ce qui signifie qu’un attentat est très probable", a déclaré la ministre britannique de l’Intérieur, Theresa May.
En Italie, l’alerte américaine va dans le sens de la vigilance. Le gouvernement Berlusconi a déclaré être "vigilant".
L’Allemagne, l’une des cibles potentielles, estime toutefois qu’il n’y a "pas lieu de réviser son niveau des risques d’attentats". Le ministère allemand de l’Intérieur affirme n’avoir "toujours pas d’indications concrètes d’attentats imminents"."Il n’y a aucune raison de paniquer et aucune raison de renforcer fondamentalement les mesures de sécurité", a déclaré le président de la commission des Affaires intérieures au Bundestag, Wolfgang Bosbach.