Alors que l’opération de sauvetage des 33 mineurs chiliens emprisonnés sous 700 mètres de terre a commencé, les dirigeants de la mine de San José ont demandé pardon devant une commission parlementaire spéciale chargée de les auditionner sur les conditions de sécurité dans la mine.
Ainsi, Alejandro Bohn, co-dirigeant du groupe minier San Esteban, a fait son mea culpa au nom du groupe : "la douleur causée par cette situation non voulue et non prévue par nous justifie que nous demandions pardon, pour l’angoisse qui a été éprouvée ces jours-ci. Cette situation est terrible, et nous espérons qu’elle trouve très rapidement une issue heureuse ".
Les dirigeants ont été entendus durant la journée d’hier par une commission sur les Mines au parlement de Valparaiso. Cette commission enquête sur les responsabilités dans l’éboulement survenu le 5 août, et examine notamment les conditions de réouverture de la mine en 2008, après un accident mortel en 2007.
Les débats ont été retransmis à la télévision, le président de la commission Alejandro García-Huidobro ayant refusé la requête des avocats du groupe minier pour une audition à huis clos.
Quoiqu’il en soit, l’"Opération San Lorenzo", nom de code donné à l’opération de sauvetage des mineurs, est entré dans sa phase de forage. Dans la nuit du lundi 30 au mardi 31 août, un puissant excavateur, la "Strata 950", avec une capacité de progression de 15 mètres par jour, a commencé à s’attaquer au sol rocheux pour atteindre les hommes piégés à 700 m sous terre.
De conception australienne, la foreuse de 30 tonnes percera dans un premier temps un puits vertical de 702 m de profondeur pour 33 cm de diamètre. Ensuite elle l’élargira à 66 cm pour permettre l’évacuation des mineurs un à un, un lent processus qui prendre trois à quatre jours.