Une colonne de cendre, atteignant près de 5 000 mètres d’altitude, s’est levée du cratère de l’Etna en Sicile. Les autorités ont dû, par conséquent, limité le trafic aérien à l’aéroport de Catane selon Ouest France.
Depuis mercredi soir, l’institut géophysique de Catane a commencé à enregistrer un regain d’activité du volcan sicilien Etna. Jeudi, une colonne de cendres de 5 000 mètres d’altitude s’est érigée au dessus du cratère, perturbant considérablement le trafic aérien.
Face à ce regain d’activité, une unité de crise s’est réunie d’urgence à l’aéroport de Catane, deuxième ville de Sicile. Il a été ainsi décidé qu’en raison d’un manque de visibilité, causé par la masse nuageuse de cendres, le trafic aérien serait limité jusqu’à ce que le ciel soit complètement dégagé.
Cependant, les mêmes scénarios avec les éruptions du volcan islandais Eyjafjöll, en avril 2010 durant laquelle des nuages de cendres ont fortement perturbé le trafic aérien de toute la partie nord de l’Europe, sont à craindre.
Pour sa part, l’institut géophysique de Catane, qui surveille chaque jour le volcan Etna, ne cache pas son inquiétude car malgré l’absence de secousses sismiques, l’intensité de ce regain d’activité dans la soirée du mercredi était assez critique.
Etna est considéré comme le plus grand volcan de l’Europe. En 2011, l’institut avait enregistré 18 poussées d’activités de ce volcan avec notamment, des explosions, des coulées de lave et des émissions de cendres.
Depuis l’antiquité, Etna avait connu 135 éruptions meurtrières dont l’une aurait détruit entièrement la ville de Catane en 1381. Une autre éruption qui date de 1669 aurait été précédée de trois jours d’activités sismiques avant de causer la mort de 20 000 personnes. Celle de 1693 fit quant à elle 60 000 victimes.
Ayant conclu qu’Etna fait partie des volcans les plus actifs de l’Europe, des experts Italiens et Américains de l’institut volcanique de Catane ont mis au point un système pour ralentir et dévier les coulées de lave vers des zones non habitables.
Côté trafic, il faut retenir qu’à part le manque de visibilité qu’elles peuvent causer, les cendres volcaniques sont également fatales pour les appareils. Sa forte teneur en silice peut en effet endommager les réacteurs. Pour preuve, près de 90 avions ont déjà connus en 30 ans des pannes techniques liées à ce nuage de cendres.