L’ennemi public n°1 des Etats-Unis est mort mais la disparition du chef d’Al-Qaïda laisse craindre des représailles des jihadistes. Barack Obama a d’ores et déjà appelé tous les ressortissants américains qui se trouvent à l’étranger à la prudence. L’immersion en mer du corps d’Oussama Ben Laden vise à empêcher qu’une sépulture du chef d’Al-Qaida ne devienne un lieu de pèlerinage.
Les talibans pakistanais n’ont pas tardé à réagir quelques heures à peine après l’annonce officielle de la mort du chef d’Al-Qaïda. Ces derniers ont promis de venger leur chef. « S’il a connu le martyre, nous vengerons sa mort et lancerons des attaques contre les gouvernements américains et pakistanais ».
Hier, Omar Bakri considéré comme étant un prédicateur islamiste radical a également affirmé que le monde arabe a « perdu un leader ».« Sans doute le martyre d’Oussama Ben Laden va donner un nouveau souffle à la nouvelle génération, car l’entreprise du jihad ne s’arrêtera pas. Nous nous attendons à des réactions de cette génération en Europe (...) Il y aura des opérations pour venger cheikh Oussama », affirme ce religieux.
Dans ce contexte, plusieurs pays ont décidé de renforcer les mesures de sécurité. Suite à la mort de Ben Laden, Interpol n’a pas tardé à réagir afin de mettre en garde les pays membres face au risque terroriste qui est dorénavant élevé. Une chose est sûre : la disparition du chef d’Al-Qaïda ne signifie pas que les organisations affiliées à ce mouvement sont mortes. Interpol prévient : « Le terroriste le plus recherché au monde n’est plus, mais la mort de Ben Laden ne signifie pas la disparition des organisations affiliées à Al-Qaïda ou inspirées par Al-Qaïda, qui continuent et vont continuer à s’impliquer dans des attaques terroristes à travers le monde ».
En France, le numéro 2 du Gouvernement - Alain Juppé - appelle également à la prudence. Il prévient : "Al-Qaïda existe toujours, il y a des numéro deux, il y a des structures".
A l’heure actuelle, les menaces contre l’Amérique fusent sur la toile. Les forums jihadistes sur internet sont surveillés de près et laisse craindre des représailles.Quant au numéro deux d’Al-Qaïda : Ayman al-Zawahiri est d’origine égyptienne.