Entamée hier, une grève générale de 24 heures secoue l’Argentine toute entière où les travailleurs, soutenus par trois puissantes centrales syndicales, protestent contre la vie chère.
Une grève générale de 24 heures, qui a eu lieu hier jeudi 10 avril, a paralysé toute l’
Argentine où les syndicats, dont la puissante CGT, ont appelé les travailleurs du public comme du privé à protester contre une hausse exceptionnelle de l’inflation, de l’ordre de 30 % par an.
A cause de ce débrayage généralisé, les activités économiques ont tourné au ralenti. Les transports par avion, par train, par bateau ou par autobus ont été bloqués momentanément, ce qui a obligé les entreprises locales à baisser leurs rideaux et les écoles à fermer leurs portes.
Dans le même temps, les hôpitaux n’ont assuré que le service minimum, alors que dans les rues les déchets s’entassent, les éboueurs étant aux abonnés absents. Routiers, dockers, chauffeurs de bus et autres employés issus de divers secteurs ont cessé le travail pour battre le pavé, notamment dans les rues des grandes villes telles que Buenos Aires, Mendoza et Cordoba.
Soutenus par trois principales centrales syndicales du pays, les grévistes réclament des mesures pour contrer la vie chère. Selon Le Monde, les négociations sont actuellement en cours pour tenter de désamorcer le conflit. Des augmentations de salaire et une amélioration des prestations sociales seraient à l’étude.
" Nous faisons grève pour exiger que les augmentations salariales ne soient pas plafonnées. Le gouvernement doit cesser de faire pression sur les entreprises pour limiter les hausses dans les négociations paritaires ", affirme Hugo Moyano, un leader syndical de la CGT.
" Une hausse d’urgence des retraites doit être accordée. La situation des retraités est particulièrement injuste : on leur a donné une augmentation qui, avant même d’avoir été perçue a déjà été absorbée par l’inflation ! ", poursuit-il.
D’après différents médias, ce mouvement social constitue un test pour la présidente de ce pays sud-américain Cristina Kirchner et ses alliés politiques, à dix-huit mois des élections présidentielles, bien que l’ex-première dame ne puisse plus se représenter.