Le président sortant colombien, Alvaro Uribe, a appelé samedi ses concitoyens à se rendre aux urnes dimanche pour la présidentielle sans se laisser intimider par les éventuelles menaces de groupes armés.
BOGOTA (AFP) - Le président sortant colombien, Alvaro Uribe, a appelé samedi ses concitoyens à se rendre aux urnes dimanche pour la présidentielle sans se laisser intimider par les éventuelles menaces de groupes armés.
"Ne nous laissons pas intimider par les menaces provenant de l’étranger ou terroristes. Ne nous laissons pas intimider par le discrédit auxquels certains ont voulu avoir recours en ce qui concerne la politique du gouvernement", a-t-il déclaré à Radio Santa Fe.
Le chef de l’Etat a appelé les électeurs à "voter massivement", en soulignant que les candidats à la présidence avaient pu exercer leurs droits de manière "pleinement libre".
Environ 29,9 millions d’électeurs sont appelés aux urnes dimanche entre 8h00 (13h00 GMT) et 16h00 (21h00 GMT) pour le premier tour de l’élection présidentielle.
Neuf candidats sont en lice pour ce scrutin qui marquera la fin de la période Alvaro Uribe, arrivé au pouvoir en août 2002.
L’ancien ministre de la Défense (2006-2009), Juan-Manuel Santos, trop ouvertement soutenu par Alvaro Uribe selon ses rivaux, est donné favori, au côté de l’ancien maire de Bogota Antanas Mockus, candidat du Parti vert, outsider qualifié de candidat surprise de cette présidentielle.
Juan-Manuel Santos s’est félicité samedi des conditions dans lesquelles s’était déroulée la campagne : "en dépit des différends, elle a été très cordiale", a-t-il dit en évoquant aussi une atmosphère "de paix et de tranquillité".
La guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxistes) a appelé jeudi les électeurs à boycotter le scrutin.
Bien qu’aucun attentat majeur n’ait été rapporté dans les jours qui ont précédé le scrutin, les combats entre la guérilla et l’armée se sont poursuivis.
Selon un organisme indépendant qui surveille le conflit, la Corporation Nuevo Arco Iris, au moins 54 militaires ont été tués ou blessés depuis la mi-mai par des actions attribuées à la guérilla, qui compterait encore, selon les estimations, entre 7.500 et 10.000 membres.