Eraldo Peres/AP/SIPA
La Cour suprême a donné le feu vert à l’incarcération de l’ancien président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, 72 ans. Il pourrait rejoindre la prison dans les prochains jours.
Luiz Inacio Lula da Silva condamné en janvier à plus de douze ans de détention pour corruption pourrait se retrouver derrière les barreaux dans les prochains jours. L’ancien président du Brésil s’est vu refuser sa demande d’habeas corpus qui devait lui éviter la prison. Par 6 voix contre 5, à l’issue d’un débat qui a duré près de 11 heures, la Cour suprême a donné jeudi son feu vert pour l’incarcération de ce mythe vivant de la gauche. Cette décision intervient à six mois d’une élection présidentielle dans le pays où il était donné favori.
Ce résultat très serré témoigne de la brillante victoire des procureurs de l’opération "Lavage-Express". Cette enquête tentaculaire a révélé au grand jour un gigantesque scandale de corruption impliquant des hommes politiques de tous bords. La peine infligée à Luiz Inacio Lula da Silva est de 12 ans et un mois de prison pour avoir reçu un luxueux appartement en bord de mer de la part d’une entreprise de bâtiment. En contrepartie, l’ex-président brésilien a reçu des faveurs dans l’obtention de marchés publics.
Luiz Inacio Lula da Silva ayant présidé le Brésil de 2003 à 2010 nie farouchement les faits, invoquant l’absence de preuves. Il dénonce en outre un complot visant à l’empêcher de retourner au pouvoir alors qu’il détient un taux de popularité record. "Je veux juste que la Cour Suprême rende justice. Je ne veux aucun bénéfice personnel et qu’elle indique quel crime j’ai commis", avait-il déclaré lundi sur le récit de 20 Minutes. De son côté, Carlos Fernando dos Santos Lima, procureur à Curitiba a confié dans Le Monde que Lula représentait l’espoir pour beaucoup. "Mais une fois au pouvoir il s’est comporté comme tous les politiciens", a-t-il ajouté.
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