Il projetait d’attaquer le Pentagone et le Congrès américain avec des drones chargés d’explosifs. Son objectif était d’anéantir " les armées d’infidèles " et de tuer un maximum d’" ennemis d’Allah ". Mais son projet machiavélique a été tué dans l’œuf. Rezwan Ferdaus, 26 ans, diplômé de physique, a été arrêté par le FBI mercredi 28 septembre, près de Boston, dans les Massachusetts.
Le jeune homme, qui a fait ses études supérieures à la Northeastern University, préparait ses attentats depuis janvier 2010, selon le procureur de l’Etat qui a eu accès à l’acte d’accusation. Dans des enregistrements sonores dont s’est procuré le FBI, Rezwan Ferdaus avait expliqué qu’il voulait "attaquer les armées d’infidèles et tuer un maximum de gens ennemis d’Allah ".
Il a confié à un agent du FBI qui se faisait passer pour un membre d’Al Qaida qu’il voulait attaquer le Pentagone avec des avions en modèle réduit téléguidés et bourrés d’explosifs, "semblables à des petits drones". Il a sélectionné deux modèles qu’il estimait pouvoir faire l’affaire : c’est le F-4 Phantom et le F-86 Sabre, qui mesurent entre 1,50 m et 2 m de long, et 1,20 m à 1,60 m de large. Des prototypes capables de transporter des charges assez conséquentes.
Le présumé terroriste a loué un local pour stocker son matériel, dont un petit avion téléguidé F-86 Sabre, 11 kilos d’explosif C4, six fusils d’assaut AK-47 et plusieurs grenades, un arsenal fourni par des agents infiltrés du FBI. Le jeune homme avait également bricolé des téléphones portables pour en faire des détonateurs destinés à être utilisés par Al-Qaida contre des soldats américains à l’étranger. Il a également livré à un agent du FBI, toujours infiltré, deux clés USB expliquant en détail son projet.
Le siège du Congrès américain figure également parmi ses cibles. Il projetait d’y faire s’écraser un avion télécommandé contre le dôme du Capitole pour "décapiter l’empire tout entier", selon ses dires.
L’acte d’accusation précise que son but était de "terroriser" les Américains et de tuer un maximum "d’infidèles", et d’"ennemis d’Allah", hommes, femmes et enfants. Rezwan Ferdaus, de nationalité américaine, célibataire et sans enfant, risque jusqu’à 65 ans de prison.