Le jeudi 26 mai, la justice américaine a assuré la rupture du décret migratoire du président Donald Trump. Cette décision lui inflige une nouvelle offense sur l’une de ses mesures les plus contestées.
A la suite de cette confirmation de la justice, "Nous avons gagné", telle est la réaction sur le Twitter d’Omar Jadwat, l’avocat des associations qui supportaient le fait que Donald Trump avait visé intentionnellement, en transgressant la loi, les musulmans dans son décret migratoire. Le ministre américain de la Justice, Jeff Sessions a indiqué que l’affaire sera portée par le gouvernement devant la Cour suprême.
Le juge Roger Gregory, président de la cour d’appel de Richmond, a indiqué dans cette décision que même si le congrès avait attribué une autorité étendue au président pour empêcher l’accès des étrangers, "ce pouvoir n’est pas absolu". L’arrêt précise même que ce pouvoir "ne peut être incontrôlé quand, comme en l’espèce, le président y a recours à travers un décret qui porte des conséquences dommageables irrémédiables pour des personnes dans tout le pays".
Le 8 mai dernier lors d’une audience solennelle devant la cour d’appel fédérale de Richmond, capitale de la Virginie, ces opposants au décret ont plaidé sur le fait que la loi des Etats-Unis proscrit la distinction religieuse. Ils estiment que c‘est le sentiment d’hostilité du chef d’Etat vis-à-vis de l’islam qui l’a poussé à l’imposer en prévoyant notamment la fermeture temporaire des frontières américaines aux réfugiés du monde entier et aux citoyens de six pays majoritairement musulmans.
En Février et Mars, les tribunaux ont procédé à la suspension de cet acte réglementaire ainsi que sa seconde version. Donald Trump juge que ces deux blocages révèlent l’état d’une justice à dimension politique.