La polémique entourant le décret anti-immigration du président américain Donald Trump ne cesse de s’amplifier. Un enfant de 5 ans d’origine iranienne mais de nationalité américaine a été jugé comme une "menace" par les autorités. Il a été retenu plusieurs heures à l’aéroport de Washington.
Le décret anti-immigration portant sur la "protection de la nation contre l’entrée de terroristes étrangers" a été signé vendredi 27 janvier par le nouveau président américain Donald Trump. Le décret interdit d’une part, l’entrée sur le territoire de réfugiés pendant 120 jours et d’autre part l’arrivée de tout ressortissant de sept pays à majorité musulmane et considérés comme des risques terroristes (Iran, Irak, Libye, Somalie, Soudan, Syrie et Yémen) pendant 90 jours). Un décret à polémique dénoncé partout dans le monde surtout après la détention d’un petit garçon iranien à l’aéroport de Washington.
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L’iranien de 5 ans a été arrêté à son arrivée dans la capitale américaine. D’origine iranienne, il dispose pourtant de la nationalité américaine et réside dans le Maryland. Selon la presse américaine, il aurait été même menotté par la police car "il constituait une menace" selon les termes utilisés par le porte-parole de Donald Trump, Sean Spicer. "Supposer que quelqu’un n’est pas une menace en raison de son âge ou de son genre serait malavisé et faux", a-t-il déclaré face aux journalistes. "C’est la procédure", a-t-il par ailleurs affirmé. Après des heures d’attente à l’aéroport de Washington, le petit garçon a finalement pu retrouver sa mère. Dans un tweet, le sénateur du Maryland a tenu à souligner que cet enfant "n’était pas une menace pour notre pays", dénonçant une situation scandaleuse.
This 5-yr-old U.S. citizen & Maryland resident is not a threat to our country. Donald Trump's executive order is. https://t.co/XAECfWEKNx
— Chris Van Hollen (@ChrisVanHollen) 30 janvier 2017
Le décret sur l’immigration adopté par Donald Trump a provoqué un véritable casse-tête pour les autorités aéroportuaires, et pas seulement aux Etats-Unis. Partout autour du monde, les agents frontaliers et les compagnies aériennes tentent comme ils le peuvent de composer avec ces nouvelles mesures. La compagnie aérienne française Air France a par exemple interdit de vol 15 personnes qui voulaient se rendre aux Etats-Unis. En Egypte, cinq Irakiens et un Yéménite n’ont pas été autorisés à monter à bord d’un avion en partance pour New York, à l’aéroport du Caire. Ces derniers faisaient escale dans la capitale égyptienne. Ils ont été réorientés vers des vols à destination de leur pays, bien qu’ils avaient en possession d’un visa en règle.