Le secrétaire américain à la Sécurité intérieure a détaillé le décret anti-immigration de Donald Trump. Parmi les mesures controversées, il y a la "vérification extrême" à l’égard des immigrés et réfugiés arrivant aux Etats-Unis.
Après quatre jours de polémiques déclenchées par le "décret Trump", l’administration américaine a détaillé une nouvelle mesure visant à passer au crible les réseaux sociaux et les téléphones des immigrants et réfugiés arrivant aux Etats-Unis.
Le secrétaire américain à la Sécurité intérieure, James Kelly a indiqué mardi que le décret anti-immigration lancée par le nouveau président Donald Trump vise à vérifier l’identité "exacte" des immigrants. A ce titre, les Etats-Unis passeront au crible les profils des réfugiés et leur activité sur les réseaux sociaux. Les données téléphoniques des immigrants arrivant aux Etats-Unis vont également être vérifiées. Les autorités américaines vont enquêter sur ces deux points précis, "afin que nous puissions voir avec qui ils communiquent", a souligné James Kelly. Selon lui, cette mesure permettra de convaincre ou non les autorités que ces réfugiés sont "en effet qui ils disent être". James Kelly a par ailleurs rejeté l’accusation selon laquelle le décret pris vendredi par Donald Trump vise spécifiquement des musulmans.
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Censé prévenir l’arrivée de "terroristes", le décret interdit aux ressortissants de sept pays à majorité musulmane (Iran, Irak, Libye, Somalie, Soudan, Syrie et Yémen) d’entrer sur le territoire américain pendant 90 jours. Mais James Kelly a suggéré que l’interdiction pourrait durer plus longtemps si les procédures de vérification renforcées ne peuvent pas être mises en place dans ce délai. "Certains des pays sur la liste ne seront peut-être pas retirés de sitôt. Il y a par exemple des pays qui sont en état d’effondrement", a-t-il dit, sans préciser lesquels.
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Lundi 721 personnes avaient été privées d’embarquement et plus de 1 000 personnes avaient obtenu l’autorisation d’entrer dans le pays. Les résidents permanents réguliers originaires des sept pays visés seront autorisés à entrer sur le sol américain.