Un mémo, dont les allégations n’ont pas pu être vérifiées, affirme que le Kremlin dispose d’informations compromettantes sur la vie privée du président américain élu Donald Trump. Le document affirme aussi qu’un échange d’informations a eu lieu pendant la campagne présidentielle entre l’entourage du candidat républicain et Moscou.
Le mémo en question est épais de 35 pages, rapporte le site 20minutes.fr. La Russie y affirme être en possession d’informations compromettantes sur la vie privée du président américain élu Donald Trump, ainsi que sur ses activités économiques. Le document affirme également qu’un échange d’informations a eu lieu pendant la campagne présidentielle américaine entre l’entourage du candidat républicain et Moscou.
Donald Trump prendra officiellement ses fonctions de président des États-Unis le 20 janvier prochain, et l’affaire est suffisamment importante pour qu’un résumé de deux pages ait été inclus dans le rapport présenté à l’intéressé et au président sortant Barack Obama par les chefs du renseignement américain vendredi 6 janvier, d’après CNN.
Mardi 10 janvier, Donald Trump a réagi sur Twitter, tout en majuscules : "FAUSSES INFORMATIONS. UNE CHASSE AUX SORCIÈRES POLITIQUE TOTALE". Cela fait un moment que des rumeurs circulent dans les cercles politiques et journalistiques. Mais l’article de CNN est signé par Carl Berstein, l’un des deux journalistes qui avaient révélé l’affaire du Watergate, ce qui apporte un certain poids à l’enquête.
Le fait que ce résumé ait été présenté à Donald Trump, Barack Obama et plusieurs responsables du Congrès souligne l’importance accordée à ce document par le renseignement américain. Mais selon Buzzfeed, il contient clairement des erreurs, et qu’il faut donc le lire avec le plus grand recul.
La Russie a également répliqué mercredi 11 janvier, dénonçant une "falsification totale" destinée à saper les relations avec Washington. "La Russie n’a pas de dossiers compromettants sur Donald Trump", a déclaré aux journalistes le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.
Le rapport provient d’un dossier de recherche de l’opposition sur Donald Trump, et compilé par un ancien agent renseignement britannique. Ce dernier, qui travaille aujourd’hui dans le privé, a été embauché par des donateurs soutenant des adversaires du président américain élu durant la primaire républicaine. Les démocrates ont ensuite repris les recherches.
Le rapport contiendrait des détails de la vie sexuelle de Donald Trump. Selon le résumé, les services secrets russes possèdent "assez d’éléments pour faire chanter Trump en cas de besoin". Mais la partie la plus explosive concerne des accusations sur un échange d’informations qui aurait eu lieu pendant la campagne entre des personnes gravitant autour du candidat républicain et des intermédiaires du gouvernement russe.
Le rapport affirme non seulement que la Russie est derrière le piratage des emails du parti démocrate et du directeur de l’équipe de campagne d’Hillary Clinton, mais aussi que l’opération de diffusion via WikiLeaks a été menée avec le soutien et l’approbation de Donald Trump et de cadres de son équipe.
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