L’avocat, le fruit, est devenu un produit très cultivé par les Mexicains. La montée des prix et la demande galopante au niveau mondial ont contribué à cette "fièvre verte" de l’avocat qui envenime le Mexique. L’environnement en paie le prix.
Depuis les années 1970, la culture de l’avocat est à la mode au Mexique. Cette filière est très lucrative d’où cette ruée vers "l’or vert". De nombreux cultivateurs et même les cartels de la drogue se sont spécialisés dans cette filière. La culture de l’avocat a pristellement d’ampleur que le paysage agraire est complètement modifié à cause de ce phénomène économique. De plus, des terrains occupés autrefois par la forêt ont été dévastés au profit de milliers de pieds d’avocatiers.
Ces dernières années, la production et l’exportation d’avocats ont été multipliées par 30 selon le site boursorama.com. Les demandes croissantes de pays comme les États-Unis, le Japon et de nombreux pays du monde ont contribué à cette explosion de la production de ce fruit vert. En l’espace d’une dizaine d’années, les exportations d’avocats sont passées de 58 millions de dollars (en 2003) à 1,5 milliard (en 2015).
Outre les problèmes environnementaux engendrés par cette explosion de la culture de l’avocat, elle cause aussi des maladies aux habitants proches des plantations. C’est le cas de la petite localité de Jujucato où les responsables ont remarqué une hausse des maladies respiratoires et digestives des habitants. L’instituteur d’une école dans cette localité, Salvador Sales, a remarqué une très grande détérioration de l’état de santé de ses élèves en une quinzaine d’années. "Nous pensons que c’est à cause des produits (agrochimiques) qu’ils utilisent", a annoncé l’instituteur. Cette pollution peut également avoir des conséquences catastrophiques sur la nappe phréatique. La pollution de l’eau est également à craindre.
A LIRE AUSSI
Notre dossier sur le Mexique, sur l’agriculture et sur les fruits tropicaux.