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Gary Johnson, un candidat indépendant à la présidentielle américaine, s’est distingué par sa totale méconnaissance en politique internationale. Il ne connaît pas la ville d’Alep, propulsée dans l’actualité par la guerre en Syrie.
Mercredi soir, le libertarien Gary Johnson, candidat à la présidentielle américaine, a gardé le silence pendant près d’une minute sur le plateau de la chaîne MSNBC lorsque le journaliste a demandé aux candidats présents de citer les dirigeants étrangers avec lesquels ils auraient des affinités. Son colistier, William Weld, assis à côté de lui, répond d’abord : "le mien c’est Shimon Peres". Mais "je parle de ceux qui sont vivants", lui rétorque le journaliste, en se tournant vers le candidat Johnson.
"Vous devez le savoir. N’importe où, sur n’importe quel continent. Au Canada, au Mexique, en Europe, là-bas, en Asie, en Amérique latine, en Afrique, nommez un dirigeant étranger que vous respectez", insiste l’animateur de télévision. "Je crois que c’est ma minute Alep", confie alors Gary Johnson, en faisant allusion à un autre trou de mémoire, il y a trois semaines, quand il avait demandé "c’est quoi Alep ?" après avoir été interrogé sur la ville syrienne assiégée depuis des mois. Il avait expliqué avoir pensé à "un acronyme" et non à la guerre en Syrie.
Gary Johnson a ensuite tenté de dire "l’ancien président du Mexique" mais sans parvenir à se rappeler de son nom, arguant d’un "mal de tête". Son colistier est venu à sa rescousse en s’exclamant "Fox", en référence à l’ancien président mexicain Vicente Fox, président du Mexique de 2000 à 2006. "Fox ! Il était génial", reprend la tête de liste quand le journaliste s’adresse déjà à son colistier, citant cette fois la chancelière allemande Angela Merkel.
Le parti libertarien de Gary Johnson se situe d’habitude aux marges du paysage politique américain, dominé par les partis républicain et démocrate. Cette année, il aurait pu être le choix des Américains qui refusent de voter pour la démocrate Hillary Clinton ou le républicain Donald Trump, les candidats à la présidentielle les plus impopulaires de l’histoire du pays.
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