Amnesty International s’alarme de la multiplication des homicides commis par les policiers qui écument les favélas à l’approche des Jeux olympiques. Ils ont augmenté de 10% par rapport au premier trimestre de 2015.
L’organisation de défense des droits de l’Homme Amnesty International s’inquiète de la recrudescence des homicides commis par les policiers à Rio et la situation dans laquelle vivent les habitants des favélas, les quartiers pauvres de la ville, rapporte Le Figaro. En effet, à l’approche des Jeux olympiques, les Cariocas pauvres vivent dans la terreur, selon l’organisation. Pendant les trois premiers mois de 2016, les morts d’hommes liées à des interventions policières ont augmenté de 10% par rapport à la même période de 2015, selon un communiqué de l’organisation.
A trois mois de l’ouverture des Jeux olympiques de Rio, Amnesty International rapporte au moins 11 homicides par armes à feu imputables à des policiers depuis le début du mois d’avril. Il est cependant impossible d’établir un lien direct entre cette hausse et les préparatifs des Jeux olympiques, mais les statistiques montrent clairement que l’usage d’une force excessive, la violence et l’impunité ont un caractère systématique dans les institutions chargées de la sécurité publique.
"Au cours des 100 prochains jours, il y a beaucoup de choses que les autorités et les organisateurs des Jeux olympiques de Rio peuvent et doivent faire pour veiller à ce que les opérations de sécurité publique ne violent pas les droits humains", a demandé Atila Roque, directeur exécutif d’Amnesty International Brésil, cité dans le communiqué.
Selon Amnesty International, les homicides imputables à des policiers ont augmenté de 54 % entre 2013 et 2015 dans l’ensemble de l’État de Rio de Janeiro. En 2014, année où le Brésil a accueilli la Coupe du monde de football, 580 personnes ont été tuées au cours d’opérations policières dans cet État.