Luis Inacio Lula da Silva, l’ancien président du Brésil, pensait échapper aux poursuites judicaires encours dans l’affaire Petrobas. Ce mercredi, la justice brésilienne va se prononcer sur l’égalité de sa nomination en tant que chef de cabinet (quasi-Premier ministre).
Le Tribunal suprême fédéral (STF) se réunira ce jour pour rendre sa décision sur le cas de l’ex-président Lula da Silva. Le jugement concerne la légalité de sa nomination, le 16 mars dernier, en tant que chef de cabinet de Dilma Rousseff, présidente "destituée" du Brésil. Cette nomination avait suscité l’indignation des brésiliens et des opposants. Pour cause, elle a été annoncée alors qu’il était sous la menace d’un placement en détention par le juge Sergio Moro. Ce dernier le soupçonne de corruption dans le cadre du scandale Petrobas. Le juge y voit en outre un possible "subterfuge" pour entraver le cours de l’enquête.
Dilma Rousseff et Lula da Silva de pair dans des affaires de blanchiment
Le scandale a éclaté en mars 2014 avec des révélations sur un système généralisé de pots-de-vin versés depuis une dizaine d’années par les principales entreprises de BTP du Brésil à des responsables de la compagnie pétrolière Petrobas en échange de contrats. Une partie de cet argent a été reversée au Parti des Travailleurs (PT), au pouvoir depuis 13 ans. Dilma Rousseff elle-même a été longtemps à la tête du conseil d’administration de Petrobras mais n’avait été visée par aucune accusation directe dans ce dossier jusqu’à cette semaine. Le charismatique Luis Inacio Lula da Silva, a quant à lui été rattrapé par le scandale le 4 mars 2016. Brièvement interpellé, il est interrogé sur des soupçons de "corruption" et de "blanchiment d’argent". Le parquet de Sao Paulo le soupçonne notamment d’être le réel propriétaire d’un appartement triplex à Guaruja, qui est au nom d’une grande entreprise du bâtiment (OAS) impliquée dans le scandale Petrobras.
Malgré ses ennuis judiciaires, le fondateur du Parti des travailleurs (PT) arriverait avec 21% des voix en tête au premier tour de l’élection présidentielle de 2018 à laquelle, à 70 ans, il est déjà pré-candidat, selon un sondage Datafolha du 10 avril.
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