L’épidémie Zika risque de frapper le Porto Rico d’ici la fin de l’année avec des centaines de milliers de personnes qui pourraient être contaminées par le virus.
Alors que le Porto Rico est confronté à une situation économique désastreuse, une telle épidémie pourrait le plonger dans le chaos.
Besoin d’une action urgente
De retour d’une tournée dans ce territoire américain, le Dr Tom Frieden, directeur des Centres fédéraux de contrôle et de prévention des maladies (CDC) a déclaré jeudi être très inquiet. En effet, les autorités sanitaires américaines craignent que des centaines de milliers de personnes soient contaminées par le virus Zika d’ici fin 2016. Elles s’inquiètent également des effets néfastes de la maladie sur le fœtus. "Nous avons besoin d’une action urgente pour minimiser le risque de cette infection pour les femmes enceintes", a insisté M. Frieden. Lors d’une téléconférence de presse relayée par lapresse.ca, il a indiqué que "jamais auparavant nous n’avons connu une infection transmise par des moustiques qui provoque des défauts de naissance à une aussi grande échelle", alors que l’épidémie est fortement suspectée de provoquer des microcéphalies chez les nouveau-nés.
Barack Omaba a requis une aide de 1,8 milliard de dollars
Le Dr Tom Frieden a en outre jugé "pressante une aide financière du Congrès" américain alors que le Porto Rico se retrouve avec une dette de plus de 70 milliards de dollars soit environ 62,6 millions d’euros. Le président américain Barack Omaba a sollicité une enveloppe d’urgence de 1,8 milliard de dollars soit 1,6 milliard d’euros le mois dernier, mais le Congrès n’a pas encore voulu débloquer ces fonds. Les sénateurs considèrent qu’une somme de 2,7 milliards de dollars soit environ 2,4 milliards d’euros alloués dans la lutte contre Ebola n’a pas été utilisée et elle pourrait être attribuée pour le Zika.
Un vaccin pas avant fin 2017
En ce qui concerne la production éventuelle de vaccins contre le virus Zika, le Dr Anthony Fauci, directeur de l’Institut national des allergies et des maladies infectieuses (NIAID) a rappelé qu’un essai clinique de phase 1, pour expérimenter l’innocuité et l’efficacité, va débuter d’ici la fin de l’été ou le début de l’automne. Le vaccin est confectionné à l’aide d’un morceau d’ADN du virus du Nil occidental qui est de la même famille que celui du Zika. Ce vaccin ne serait disponible qu’à partir de 2018.
A LIRE AUSSI :
Notre dossier sur l’Amérique