La microcéphalie ou la réduction anormale de la boîte crânienne a déjà tué 120 bébés au Brésil. De nombreuses hypothèses révèlent que cette malformation congénitale pourrait être liée au virus Zika.
Au début du mois de février, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) avait mis en avant le possible lien entre l’épidémie Zika et l’explosion des cas de malformations congénitales. Cette situation qui devait être étudiée a conduit l’organisme international à constituer "une urgence de santé publique de portée internationale".
4107 cas suspects
Le ministère de la Santé brésilien a annoncé ce mardi que 583 cas de microcéphalie qui pourrait être liée au virus Zika ont été recensés dans le pays depuis octobre 2015. En outre, 120 décès provoqués par cette malformation ont été dénombrés. Dans la foulée, le Brésil, le premier pays touché par l’épidémie, mène une enquête sur 4107 autres cas suspects de cette malformation congénitale, additionnés aux 950 cas écartés et aux 583 confirmés, a souligné le ministère.
"Nous devons nous attendre à un long chemin"
Selon les derniers chiffres du 17 février, 508 cas de microcéphalie ou cette réduction de la taille de la boîte crânienne chez le bébé, ont été confirmés depuis octobre. En outre, 3935 cas ont été considérés comme suspects.
À l’issue d’une rencontre avec la présidente du Brésil Dilma Rousseff et plusieurs ministres, Margaret Chan, la directrice de l’OMS a évoqué la complication, la ténacité et la difficulté du virus Zika, tout comme l’est le moustique Aedes aegypti. "Nous avons appris les leçons de la dengue et du chikungunya par le passé et nous devons nous attendre à plus de cas, nous devons nous attendre à un long chemin", a-t-elle ajouté sur le récit du Figaro.
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