Illustration/SIPA
Affecté par la mort de sa mère, un jeune homme a dépensé tout l’héritage de sa mère pour prouver qu’elle a été tuée par son père alors que la police a avancé la thèse d’un suicide.
Les faits remontent en 2011 lorsque la mère de Pelle Wall, 17 ans au moment des faits, a été retrouvée morte dans sa baignoire remplie d’eau froide. Uta Von Schwedler âgée alors de 49 ans se serait suicidée selon les conclusions de la police. En effet, les circonstances de la mort laissaient croire à un suicide car elle avait un niveau élevé de Xanax dans le sang et des plaies superficielles au poignet. Un couteau de cuisine flottait en outre à côté de son corps.
Un suicide qui laisse le fils aîné dubitatif. Ce dernier ne croit nullement aux conclusions avancées par la police. Pour lui, sa mère, une chercheuse réputée dans la lutte contre le cancer, n’avait aucune raison de se suicider. Pelle Wall alerte alors la presse et engage des experts pour prouver que sa mère a été assassinée par son père. Pendant près de quatre ans il se bat pour mettre la police sur sa piste afin de confondre son père devant les tribunaux.
Un long combat qui lui a coûté tout l’héritage laissé par sa défunte mère. "Toutes ces procédures judiciaires m’ont coûté énormément d’argent : quasiment tout l’héritage de ma mère", a affirmé Pelle Wall. Mais il assure l’avoir fait pour ses trois petits frère et sœurs : "leurs vies valent infiniment plus que quelques centaines de milliers de dollars".
Un père possessif
Pour prouver la culpabilité de son père, Pelle Wall a d’abord révélé que ses parents ont divorcé dans de mauvais termes. Sa mère a refait sa vie avec un nouveau compagnon tout en se battant pour la garde de ses quatre enfants. Le père, un pédiatre à Salt Lake City, s’occupait en effet des enfants. Pelle Wall en est donc convaincu : pour ne pas perdre leur garde, son père a assassiné sa mère.
Par ailleurs, le jeune homme a également déclaré aux jurés que son père tenait des propos étranges après les faits. "Et si je l’avais fait et que je ne m’en souvenais pas ?", "Suis-je un monstre ?", s’était-il interrogé devant ses enfants. Pelle Wall a également souligné qu’une expertise a conclu que la victime s’était débattue avant de mourir. Des preuves tangibles qui éloignent la piste du suicide. Finalement, le père a été condamné à 15 ans de prison. Il a annoncé qu’il allait faire appel et clame toujours son innocence.
