Un lycéen de 17 ans a reconnu devant le tribunal américain avoir envoyé 7 000 tweets de soutien à Daesh (Etat islamique). Il encourt 15 ans de prison et une liberté surveillée à vie.
Ali Shukri Amin, naturalisé américain, assume les faits qui lui sont reprochés. Il est notamment accusé d’avoir envoyé plus de 7 000 tweets de propagande en soutien à l’Etat islamique. Jeudi devant le tribunal de Virginie (http://www.linfo.re/tags/etats-unisEtats-Unis), cet adolescent de 17 ans a reconnu être coupable d’"une prolifique présence en ligne" en soutien à l’EI (Etat islamique).
Selon un reponsable du FBI, les 7 000 tweets ont été envoyés de juin 2014 à février 2015. Son compte, @AmreekiWitness, diffusait à ses 4 000 followers de la propagande, des appels aux fonds et des conseils divers et variés pour ceux qui souhaitaient rejoindre Daesh.
Décrit comme "intelligent" et "s’exprimant bien", Ali Shukri Amin, recommandait l’utilisation de bitcoins, une monnaie virtuelle utilisable sur le web. Mais également d’un "portefeuille noir", qui permettait à son utilisateur de rester anonyme et de cacher toute trace de donations financières. En plus de son compte Twitter, le jeune homme tenait un blog. Sur "Al-Khilafah Aridat", il partageait son savoir technologique et informatique pour aider les partisans de l’EI à crypter leur communication.
Le directeur adjoint du FBI, Andrew McCabe, a déclaré que cette affaire "illustre le danger de la propagande sur internet". Ali Shukri Amin était un élève brillant de l’Osbourn Park High School et vivait dans une petite ville calme de Virginie. Pour McCabe, Ali "a été embrigadé dans cette idéologie séduisante et destructrice par les contenus qu’il a regardé sur internet".
Pour l’avocat de la défense, le jeune homme était motivé "par des croyances religieuses sincères" et son opposition au régime de Bachar Al-Assad. "Parfois, les gens se sentent frustrés d’être incapable d’arrêter un gouvernement qui commet des atrocités… Il bloguait sur internet. C’est aussi simple que ça". Une justification qui ne manquera pas de faire réagir.
Ali Shukri Amin sera bientôt fixé sur son sort. La peine sera connue le 28 août. Il risque quinze ans de prison et une liberté surveillée à vie.