Le président américain a apporté son soutien à la Grèce, une semaine après la victoire d’Alexis Tsipras. Il faut relâcher la pression sur la Grèce, estime Barack Obama .
Interviewé sur la chaîne CNN dimanche, le président américain Barack Obama a expliqué qu’on ne pouvait "pas continuer à pressurer des pays qui sont en pleine dépression". Une référence évidente à la Grèce, où, il a rappelé que "le niveau de vie des gens a chuté de 25%". Une situation qui, d’après le chef de l’Etat américain, rend toute possibilité de réforme "très difficile".
S’il soutient la Grèce, Barack Obama ne s’est pas pour autant prononcer sur l’aspect le plus délicat du dossier grec. À savoir le possible effacement d’une partie de la dette, réclamé par Athènes, mais refusé par la plupart des pays européens, à commencer par l’Allemagne, son principal créancier. Dans son discours, le président américain place néanmoins la nécessité de "rembourser ses dettes" en priorité. Mais pour ce faire, il insiste sur le besoin d’une "stratégie de croissance".
Il a également émis le souhait que la Grèce reste dans la zone euro, mais a estimé que cela demanderait "des compromis de tous les côtés". De manière générale, Barack Obama s’est montré inquiet du faible taux de croissance en Europe. "La prudence fiscale et les réformes structurelles sont nécessaires", a-t-il indiqué.
Elu à la tête du pays, Syriza entend restructurer profondément la dette de 300 milliards d’euros de la Grèce qu’elle rembourse chaque mois au prix fort et qui pèse énormément sur la population. Le nouveau Premier ministre Alexis Tsipras et son ministre des Finances Yanis Varoufakis, sont actuellement en tournée européenne pour tenter de convaincre les pays membres de l’euro de renégocier cette lourde dette.