François Hollande adopte une réplique de fond contre les récentes attaques terroristes : raffermir la République dans sa pépinière, par l’autorité s’il le faut.
Le Figaro note que le socialisme tremble sur ses bases. Après le virage social-libéral, dicté par la crise économique persistante, le virage sécuritaire, conséquente des dernières attaques terroristes, on entre dans un virage autoritaire pour l’éducation nationale.
Tolérance zéro
Jusqu’alors, la tolérance est de mise dans les établissements scolaires à l’égard des élèves récalcitrants à l’autorité. Les incidents survenus après les attaques terroristes, où des élèves ont refusé de respecter la minute de silence en hommage aux victimes, ont toutefois changé la donne.
La réponse du chef de l’Etat à ces incidents est le retour de l’autorité à l’école. Toute attitude non conforme aux valeurs de la République ou l’autorité devra être signalée au chef d’établissement, a-t-il déclaré avant de prévenir qu’aucun incident ne sera ignoré.
L’annonce de François Hollandes’assimile à un constat d’échec de la politique éducative menée jusqu’alors. S’il est question aujourd’hui de ramener l’autorité à l’école, c’est bien qu’elle en était absente hier.
Nouvelle consigne applicable à partir de la rentrée 2015
Ce retour de l’autorité à l’école se trouve dans un plan plus large que le chef de l’Etat a nommé "Acte II de la refondation de l’école". Restauration de l’autorité des enseignants donc mais aussi responsabilisation des parents et renforcement des enseignements "qui construisent le sentiment d’appartenance à la nation et à ses valeurs républicaines".
Ainsi à partir de la rentrée 2015, des cours s’assureront à transmettre aux élèves les valeurs de la République. Ce nouveau cap commencera à l’école élémentaire et s’achèvera à la terminale, a annoncé le chef de l’État. Il consistera à expliquer la lutte contre toutes les formes de discrimination, les notions de droits et de devoirs et le principe de laïcité.