Washington a ouvertement regretté, hier, de ne pas avoir envoyé un responsable de premier plan à la marche contre le terrorisme de dimanche. Le monde entier a envoyé des représentants.
Josh Earnest, porte-parole du président Barack Obama, a souligné que
"ces symboles sont importants, l’expression de cette solidarité est significative", rapporte le site orange.fr aujourd’hui. La Maison Blanche est confrontée à une vague de critique à cause de l’absence remarquée de responsables américains à la marche historique de dimanche.
"Nous aurions dû envoyer quelqu’un de plus haut niveau", a-t-il ajouté dans un rare mea culpa lors de son point de presse quotidien au cours duquel il a mis en exergue la "remarquable démonstration d’unité" dont les français ont fait preuve. La Marche républicaine, plus importante mobilisation en France depuis la Libération de l’occupation allemande en 1944, a rassemblé près de quatre millions de personnes à travers l’Hexagone.
Nombre de médias et d’élus américains se demandaient hier pourquoi ni le vice-président Joe Biden, ni le secrétaire d’État John Kerry, ni le ministre de la Justice Eric Holder n’avaient participé à cette marche en l’honneur des victimes d’une série d’attaques qui ont fait 17 morts en trois jours.
"Si les circonstances avaient été différentes, le président lui-même aurait aimé pouvoir se rendre sur place", a souligné Josh Earnest, mettant en avant les contraintes de sécurité liées à un déplacement présidentiel à l’étranger et le court délai entre l’annonce de cette marche et son déroulement.
"Cela aurait été difficile de l’organiser sans avoir un impact significatif sur la capacité des citoyens à participer", a-t-il plaidé. Quelques heures plus tôt, le secrétaire d’État John Kerry, en déplacement en Inde, avait annoncé qu’il se rendrait à Paris vendredi. "La relation avec la France ne tient pas à un moment ou un jour particulier", avait-il avancé.
Selon la Maison Blanche, la France n’a, à aucun moment, fait part de son irritation ou de son mécontentement. "C’est un problème intra-américain. Du côté français, il n’y a aucune critique, bravo les Américains, ils ont été derrière nous, vraiment aucun problème", a dit l’ambassadeur de France aux États-Unis, Gérard Araud.