La révolte des prisonniers au centre pénitencier de la ville de Parana dans le sud du Brésil a causé la mort de quatre détenus. Une prise d’otages a également eu lieu à l’intérieur de la prison.
D’après les commentaires d’un responsable local à l’AFP cité par RTL, "quatre détenus ont été tués, dont deux par décapitation, et deux surveillants pris en otage dimanche lors d’une mutinerie à la prison de Parana (ville du sud du Brésil)". Jusqu’ici, aucune précision n’a été donnée sur le nombre de mutins qui contrôlent 60 % de la prison.
Durant cette mutinerie, "six détenus ont été pris en otages par d’autres prisonniers. Ils en ont tués quatre et blessés deux. Ils ont aussi pris deux surveillants", a affirmé Elson Faxina. Ce chargé de communication de la ville de préciser que "la révolte a débuté à 7 heures (heure locale, 13 heures en France). C’est une prison en régime fermé d’une capacité totale de 1.181 détenus." Il souligne également que les négociations ont été interrompues à 20 heures (1 heure à Paris) et continueraient ce jour.
Qu’est-ce qui se cacherait derrière cette mutinerie ? Les autorités pénitentiaires de l’Etat ont rapporté à G1 que les prisonniers avaient revendiqué une amélioration des infrastructures ainsi que l’alimentation et l’hygiène dans les lieux de détention. Les constats de l’ONG Conectas ont permis de révéler que le Brésil aurait besoin de 207 000 places supplémentaires pour lutter contre la surpopulation carcérale. Notons à ce propos que le Brésil abrite actuellement près de 548 000 détenus.