Des poursuites judiciaires pourraient être engagées à l’encontre du président Obama pour la mauvaise application de la loi de réforme du système de santé 2010.
Le parti républicain, dominant dans la Chambre des représentants américaine, a autorisé l’engagement des procédures judiciaires contre le président Barack Obama. Le motif ? Un abus de pouvoir, la procédure est sévèrement critiquée étant donné son côté inhabituel et électoraliste d’après les démocrates.
Ce projet d’inculpation a été voté par 225 voix contre 201. Le président de la Chambre, John Boehner, a donc lancé des poursuites judiciaires contre le président américain pour avoir manqué à ses responsabilités constitutionnelles. Et ce par rapport à l’application désordonnée de la loi de réforme du système de santé en 2010. Les démocrates présents dans la Chambre ont voté à l’unanimité en défaveur de cette décision.
Les démocrates soulignent d’ailleurs l’antagonisme entre les propos des républicains et leurs actes. Pour rappel, le parti ne peut supporter cette réforme de loi appelée « Obamacare ». Cette plainte serait pourtant un coup de descente pour le président Obama qui se prendrait pour un monarque. Dans leurs défenses, les républicains trouvent que le gouvernement commence à se régir par décret. Il interpréterait librement les lois votées à sa bonne guise en accord avec la représentation nationale.
"Le président Obama est allé au-delà de ses pouvoirs constitutionnels, et il est de la responsabilité de la Chambre des représentants de défendre la Constitution", a souligné John Boehner lundi dans une tribune. Pour l’heure, l’incertitude sur l’issue de la poursuite est encore très présente. La justice a en effet du mal à trancher par rapport aux conflits du léglislatif et de l’exécutif.
Les démocrates avaient assuré que le but des républicains était l’ « impeachment » qui consiste en fait à accuser les présidents de délits graves. Tel a été le cas pour Bill Clinton, le scénario se rejouerait donc mais cette fois-ci avec Barack Obama. Une accusation fermement démentie par les chefs républicains.