La défaite de l’Argentine en finale du Mondial contre l’Allemagne a donné lieu dimanche à Buenos Aires à des scènes de tristesse mais aussi de joie qui ont finalement tourné à des scènes de violences.
Au terme d’un match disputé et longtemps incertain, l’Allemagne a remporté son quatrième titre de champion du monde dimanche soir, en battant l’Argentine 1-0 en prolongation en finale, dimanche à Rio de Janeiro. La défaite de l’équipe de Messi a provoqué des heurts violents dans les rues de Buenos Aires.
Dans la soirée du 13 juillet, le centre de Buenos Aires a été le théâtre d’une célébration inhabituelle, rapporte le quotidien Le Figaro. Entre tristesse et joie, des milliers de supporters se sont dirigés vers l’Obélisque en agitant des drapeaux argentins. Feux d’artifice, tambours, musique et pétards, étaient au rendez-vous pour célébrer la deuxième place de l’Albiceleste. "Nous pleurons mais nous sommes fiers d’être arrivés en final", affirmait un supporter.
La fête a cependant dégénéré en violences. Certains supporteurs ont jeté des pierres sur les policiers anti-émeutes, qui ont répondu avec des balles en caoutchouc, des gaz lacrymogènes et des canons à eau. Plusieurs dizaines de hooligans ont brisé des vitres et mis le feu à des poubelles. La télévision nationale a montré des pillards transportant des objets volés, dont les tables et les chaises d’un restaurant. Huit policiers ont été blessés, et une cinquantaine de personnes arrêtées.
Après la finale de ce Mondial 2014, la capitale argentine était restée sous tension. Les rues et avenues de l’agglomération de 13 millions d’habitants étaient désertes mais la vie reprenait son cours, un peu plus tard dans la soirée.