La Sud-Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma succède au gabonais Jean Ping à la tête de la Commission de l’Union Africaine. Le vote a eu lieu dimanche à Addis Abeba lors du 19e sommet de l’organisation continentale.
Pour la première fois dans l’histoire de l’Union africaine, une femme se hissera à la tête de l’organe-clé de cette institution. Dimanche, la ministre sud-africaine de l’Intérieur, Nkosazana Dlamini-Zuma, a été élue avec 37 voix, soit trois de plus que la majorité requise, pour présider la Commission de l’Union Africaine.
"Maintenant nous avons le président de la Commission de l’UA, Mme Zuma, qui va prendre les destinées de cette institution qui est notre bras opérationnel", a déclaré le président de l’UA, en la personne du chef d’Etat béninois Thomas Boni Yayiu, à l’issue du vote.
Le président sud-africain Jacob Zuma qui n’est autre que l’ex-époux de Nkosazana Dlamini-Zuma, a été le premier à se ravir de ce scrutin. Il avait bataillé fermement depuis janvier dernier afin que cette dernière remporte la victoire face au président sortant, Jean Ping qui avait été reconduit à l’époque à sa fonction pour six mois supplémentaire suite à un vote non concluant.
"Cela signifie énormément pour l’Afrique (...) pour le continent, pour l’unité, et pour le pouvoir des femmes", a soutenu Jacob Zuma devant la presse. Un avis que partage également son homologue ougandais Yoweri Museveni qui a décrit la nouvelle présidente comme « une combattante de la liberté ». Selon lui, Nkosazana Dlamini-Zuma n’est ni « une bureaucrate ni une diplomate ».
La délégation zimbabwéenne, pour sa part, s’estime heureuse qu’enfin, le poste soit confié à l’Afrique Australe.
A 63 ans, Nkosazana Dlamini-Zuma, possède une solide expérience dans le domaine des relations internationales puisqu’elle a été ministre des Affaires étrangères durant dix ans, de 1999 à 2009.
La presse angolaise la décrit même comme la "dame de fer" sud-africaine pour sa réputation austère et sa capacité à réunir les administrateurs les plus qualifiés autour d’elle.
Pédiatre de formation, la nouvelle présidente de la Commission de l’UA est aussi connue pour son engagement dans la lutte anti-apartheid. Avec cette nouvelle fonction, elle promet "d’essayer de rendre l’administration plus efficace" et assure que sa présence au sein de l’organisation continentale ne signifie en rien une main–mise de l’Afrique du Sud.
Source : Angop Afrique