Pour Maître Jacques Belot, l’un des avocats de Marc Ravalomanana, la condamnation de l’ancien Président n’est pas vraiment surprenante. Condamné par contumace à des travaux forcés à vie, l’ancien chef de l’Etat malgache a commenté la décision de justice délivrée hier par le Procureur général d’Antananarivo. Selon Marc Ravalomanana, "ces déclarations devraient être déclarées nulles et non avenues". Il a appelé la communauté internationale à intervenir pour résoudre la crise qui agite la Grande Ile.
Marc Ravalomanana exilé en Afrique du Sud a appris sa condamnation hier samedi. Pour son rôle dans la tuerie d’Antananarivo le 7 février 2009, l’ancien Président de Madagascar a été condamné à des travaux forcés à vie. Le principal opposant politique d’Andry Rajoelina a par ailleurs déclaré que " ces déclarations sont nulles et non avenues". Pour lui, il ne s’agit que de " l’ oeuvre d’un régime qui abuse de sa position pour mener des vendettas politiques". Marc Ravalomanana a également demandé à la communauté internationale d’intervenir.
Jacques Belot est l’un des avocats de l’ancien Président. Il dit ne pas avoir été surpris par cette décision de justice et ajoute qu’ "il y a matière à exercer des recours". Le juriste a noté que parmi les "rares" pièces du dossier qui ont été communiquées, figurait une mention plutôt surprenante. Dans la partie qui concerne les antécédents des accusés, Jacques Belot affirme avoir lu "pas encore condamné". Selon lui, ce serait là un lapsus prouvant que le sort de Marc Ravalomanana était déjà scellé.
Le procès qui s’est tenu cette semaine à la Cour criminelle ordinaire d’Antananarivo a provoqué des remous dans un pays toujours enlisé dans une crise sociale et politique. Marc Ravalomanana et ses co-accusés ( dont font partie le général Heriniaina Roelina et le colonel Anatole Ramlamboarison) sont sous le coup d’un mandat d’arrêt. Marc Ravalomanana a déclaré avoir rejeté "un verdict stupide et ridicule".