Un deuil national de trois jours a été décrété lors du premier Conseil des ministres de l’ère post Ben Ali pour les victimes de la "révolution du jasmin" qui a conduit à la chute du pouvoir en place depuis 23 ans.
A partir de ce vendredi 21 janvier, les tunisiens observeront un deuil de trois jours à la mémoire des victimes des récents évènements qui ont secoué le pays tout entier. Le dernier bilan fait état de 78 morts dans les émeutes des cinq dernières semaines, la plupart tombés sous les balles de la police.
Par ailleurs, le gouvernement en place prévoit un retour progressif à la normale avec notamment la reprise des cours à partir de la semaine prochaine, interrompus depuis le 10 janvier au plus fort des revendications. De son côté, le nouveau Ministre des Sports Mohammed Aloulou a annoncé la reprise prochaine de tous les évènements sportifs suspendus. Un projet de loi d’amnistie pour les prisonniers politiques de l’ère Ben Ali a aussi été adopté par le Conseil des ministres et va être bientôt soumis au Parlement.
Enfin, pour tenter de désamorcer la crise qui persiste encore, les membres du gouvernement faisant partie du parti de l’ancien président, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), ont décidé de quitter la formation et de dissoudre le bureau politique du parti.
Par ailleurs, l’un de ces huit ministres, celui chargé du Développement administratif, M’dhaffer, a carrément annoncé sa démission du gouvernement pour "préserver l’intérêt suprême de la nation et favoriser la transformation démocratique du pays".