Ils sont nombreux dans les rayons de nos supermarchés et concurrencent les Bordeaux, Bourgogne et Champagne : ce sont les vins produits en Afrique du Sud. L’an dernier, 623 000 litres ont été importés à La Réunion. Ces vins tant appréciés viennent d’exploitations familiales et de plus grandes exploitations.
Les vignes sont cultivées dans les règles de l’art. L’un des vignobles, situé dans la région d’Hermanus, à un peu plus de 100 km du Cap accueille des cépages français. Seulement 40 hectares de terre sont exploités. Pourtant, ces vins ont déjà gagné La Réunion.
Mark Van Halderen est vinificateur au domaine de La Vierge. Il explique : " Sur nos 60 000 bouteilles, on tourne autour de 20 à 30% pour les exports vers l’Océan Indien. On fournit Maurice, les Seychelles, La Réunion, Les Maldives ". Ces vins sont vendus uniquement aux caves de l’Hôtel classé Le Palm à Saint-Pierre.
Sébastien Chalbert, le sommelier des Caves du Palm a sélectionné ces vins du nouveau monde, des vins blancs très frais, rouges, assez structurés et puissants, car ils s’harmonisent bien avec la cuisine réunionnaise. Mais les bouteilles que l’on retrouve dans nos supermarchés viennent de vignobles plus importants. Certains domaines sont de grandes entreprises qui produisent à grande échelle.
Au domaine de Graham Beck, Peter Ferreira a environ 300 hectares de vignes. 1.8 millions de bouteilles de vins sont produites chaque année. Parmi elles, environ 1 million pour les vins pétillants dont 30 000 bouteilles qui partent pour la Réunion. Pour générer du profit, le coût de production de chaque bouteille est étudié minutieusement.
A seulement 3000 kilomètres des vignobles sud-africains, les prix de vente sont souvent multipliés par deux. Par exemple, le vin rosé tradition brut de Villiera est vendu à 10 euros en Afrique du Sud. Comptez 19 euros à La Réunion.