Les partisans de l’opposition du Gouvernement malgache ont mis en place plusieurs barrages routiers dans le secteur de l’aéroport d’Ivato, à 15 kilomètres d’Antananarivo, le jour du référendum portant sur la mise en place de nouvelle Constitution. Rétrospective de ces événements du mercredi 17 novembre 2010 dans la Grande Ile.
Les traces des multiples barrages érigés à l’aide de pneus enflammés et de pierres attestent aujourd’hui encore de la violence des affrontements qui ont eu lieu hier. Peu de temps après la tentative de coup d’Etat organisée par les membres de l’opposition, les forces de l’ordre malgaches ont riposté en faisant usage de bombes lacrymogènes pour dissiper la foule.
Le secteur d’Ivato a retrouvé son calme aux alentours de 17heures. Pour autant les tensions subsistent. A l’origine des incidents d’hier et des manifestations de violence, la tentative de putsch qui a échauffé les esprits. En début d’après-midi, un groupe de vingt officiers supérieurs de l’armée malgache parmi lesquels figure le Colonel Charles Andrianasoavino ont affirmé par le biais d’un communiqué avoir dissous toutes les institutions gouvernementales et former un conseil militaire, chargé de la sauvegarde de la nation.
Pour justifier leur entreprise, ces officiers ont déclaré vouloir "sortir le peuple d’une pauvreté grandissante et protester contre les abus de pouvoir". Les membres de l’opposition ont par ailleurs précisé vouloir libérer les détenus politiques et promis le retour des exilés politiques au Pays.
Après l’intervention des forces de l’ordre malgache, le Premier Ministre a lancé un appel au calme. Selon lui, "cette tentative de putsch consistait à troubler les esprits pour saboter le référendum", référendum destiné à recueillir les avis des Malgaches sur un projet de Constitution.