Une explosion attribuée à Boko Haram a fait au moins 71 morts et 124 blessés lundi dans la capitale nigériane. Il s’agit de l’attentat le plus meurtrier qu’Abuja ait jamais connu.
Abuja, la capitale de
Nigeria a connu hier matin, vers 6h45 locales, le pire attentat jamais commis sur son territoire. Une bombe a explosé, à l’heure de pointe, dans une gare routière de Naya, à 5km au sud de la capitale, faisant au moins 71 morts et 124 blessés. "
Il est difficile de les compter, parce que les corps sont brûlés, et en morceaux "
, relate un témoin cité par Le Point. Le quotidien décrit une scène chaotique, avec des restes humains éparpillés au milieu de dizaines de véhicules calcinés.
Le trou de plus d’ 1m de profondeur laissé dans le sol témoigne de la violence de l’explosion. A entendre les témoins, la bombe qui avait été déposée dans un mini-bus aurait été déclenchée au moment où des passagers allaient prendre place dans un autre véhicule de transport garé juste à côté.
Le président nigérian Goodluck Jonathan, qui s’est rendu sur les lieux, a promis de mettre fin à l’insurrection violente menée par le groupe islamiste armé Boko Haram, dont les attaques ont fait plusieurs milliers de morts dans le nord et le centre du Nigeria depuis 2009.
Aucune revendication n’a encore été faite pour l’heure mais les autorités locales soupçonnent d’ores et déjà le groupe islamiste Boko Haram, à qui elles attribuent également les autres
attentats commis depuis la semaine passée. En seulement quelques jours, le pays déplore déjà 200 victimes.
Intervenu depuis la gare routière, la cible d’une nouvelle attaque lundi, le président nigérian n’a pas hésité à pointer du doigt le groupe contre qui l’armée mène une vaste offensive depuis l’an dernier. "Boko Haram est une page très laide de l’histoire de notre développement (...) mais nous allons en venir à bout ", a-t-il affirmé.