L’ONG Médecins du Monde s’est engagée à Mayotte voilà plus de dix ans. Chaque jour, ses membres viennent en aide à la population, en particulier aux clandestins qui vivent dans des conditions matérielles dignes du Tiers-Monde.
Installée dans un bâtiment désaffecté, l’ONG Médecins du Monde accueille chaque jour des dizaines de personnes. A 8 heures du matin, l’attente est déjà longue. Les membres actifs de Médecins du Monde se rendent souvent aux abords des bidonvilles peuplés par des clandestins.
A quelques kilomètres seulement du chef-lieu Mamoudzou, des dizaines de familles vivant dans l’illégalité. Sans eau courante ni électricité, ces immigrés vivent dans l’angoisse permanente d’être arrêtés par les agents de la Police aux Frontières (PAF) et reconduits aux Comores.
Pour ces adultes et ces enfants, cette clinique mobile représente le seul moyen d’accéder aux soins médicaux. Les docteurs qui s’investissent auprès de ces populations prêtent un soin particulier aux enfants, qui sont encore plus vulnérables face aux maladies.
Présente depuis plus de dix ans sur l’île aux Parfums, l’ONG Médecins du Monde a soulevé à plusieurs reprises le problème de l’accès aux soins pour les clandestins, exclus de la société. Mais ces différentes alertes n’ont pas empêché la poursuite des contrôles de la PAF aux abords des hôpitaux et des dispensaires. Pour exemple, un clandestin résidant depuis dix ans à Mayotte a été arrêté en 2009 devant les locaux de l’ONG Médecins du Monde.