La Cour pénale internationale (CPI) a délivré ce lundi 27 juin un mandat d’arrêt contre le colonel Mouammar Kadhafi pour des crimes contre l’humanité commis en Libye depuis le 15 février 2011. Deux personnes de l’entourage du leader libyen sont également visées par ce mandat, en l’occurrence son fils Seif al-Islam Kadhafi, et son chef des services de renseignements, Abdallah Al-Senoussi.
En clair, la CPI réclame l’arrestation de ces trois hommes à la suite des meurtres et persécutions perpétrés par les forces de sécurité libyennes contre la population civile. "Il y a des motifs raisonnables de croire que (...) Mouammar Kadhafi, en coordination avec son cercle rapproché, a conçu et orchestré un plan destiné à réprimer et à décourager la population qui était contre le régime", a insisté la CPI lors d’une audience publique tenue ce lundi 27 juin à La Haye.
Ce mandat d’arrêt est tombé suite à la requête déposée le 16 mai par le procureur Luis-Moreno-Ocompo. Mouammar Kadhafi devient ainsi le deuxième chef d’Etat à être poursuivi par la CPI, après le Soudanais Omar el-Béchir.
La justice internationale s’est prononcée sur la crise libyenne alors que la rébellion continue de progresser et se trouvait dimanche à 50 kilomètres de Tripoli. Par ailleurs, le président sud-africain Jacob Zuma a bien souligné hier à Pretoria que " l’Otan n’a pas été mandatée par l’ONU pour conduire l’assassinat politique de Mouammar Kadhafi ".